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En quoi consiste le traitement chirurgical ?

Le principe de la suture méniscale est de réparer la lésion.
Cela se déroule sous arthroscopie, c'est-à-dire uniquement par 2 petites incisions de part et d’autre du tendon rotulien, permettant d’introduire une caméra vidéo et des instruments miniaturisés spécifiques dans l’articulation. Cette méthode permets, outre la prise en charge de la lésion méniscale et l’exploration de l’ensemble du genou, de ne pas détacher les muscles et donc d’améliorer considérablement les suites opératoires, la rééducation et le retour aux activités professionnelles et physiques.

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Attention ! Toutes les lésions méniscales ne sont pas réparables : La suture ne peut être effectuée que dans des conditions bien précises : lésion périphérique, récente, sur genou stable, chez un sujet jeune ; c'est pourquoi la décision se fait le plus souvant pendant l'intervention.
Par ailleurs, la cicatrisation du ménisque ne peut être assurée dans tous les cas, et en cas de mauvaise cicatrisation, la symptomatologie initiale peut récidiver, nécessitant alors une nouvelle intervention (méniscectomie).



Les suites opératoires

L’intervention se déroule en ambulatoire (hospitalisation de jour), sous anesthésie générale ou loco-régionale.
Des pansements infirmiers sont nécessaires tous les deux jours pendant 15 jours.
Le traitement anticoagulant est systématique pendant environ six semaines.
Les suites opératoires sont plus longues et beaucoup plus contraignantes qu'en cas de méniscectomie (résection méniscale), car il faut respecter le temps de cicatrisation ; l'appui n’est autorisé qu'à la moitié du poids du corps avec des béquilles, et la flexion est limitée à 90° pendant 6 semaines.
La rééducation est débutée rapidement, dès le lendemain de l’intervention. Sa durée est d'environ deux mois.
Le suivi post-opératoire initial se fait en consultation à 1,5 mois, 3 mois, 6 mois et à 1 an.


Les principales complications possibles

Il existe des complications communes à toutes les interventions chirurgicales : complications anesthésiques, échecs et mauvais résultats, infections, raideur articulaire, problèmes de cicatrisation…
Il existe aussi des complications plus spécifiques :

- Epanchement articulaire : cela peut être un épanchement sanguin  (hémarthrose) nécessitant une ponction, ou un épanchement de synovie, souvent du à une reprise trop rapide de l'activité. Sa persistance peut parfois nécessiter une infiltration intra-articulaire.

- Algodystrophie : elle se traduit par un enraidissement et des douleurs diffuses, le plus souvent régressifs en quelques mois. Le traitement se fait par injections de Calcitonine puis une rééducation douce et prolongée.

- Phlébites : il s'agit de la formation d'un caillot dans une veine de la jambe. C’est pour cela qu’est prescrit un traitement anticoagulant préventif. Elles peuvent entraîner des embolies pulmonaires exceptionnellement mortelles.

- Lésion vasculo-nerveuses : heureusement rares ; il peut s'agir d'une lésion vasculaires poplitée, ou d'une lésion nerveuse (branche sensitive).

Cette liste peut paraître inquiétante, mais les progrès des techniques et en particulier de l’arthroscopie ont fait énormément baisser le taux de complications.